DIMANCHE MATIN
Le ciel est moins gris ce matin,
Les oiseaux me sourient
D'un air taquin.
Dans le parc Montsouris
La rosée s'éparpille
Et l'herbe scintille.
La cité est encore endormie...
Je dis bonjour à mon voisin,
En chuchotant.
Nous ouvrons nos volets,
Tout doucement.
Gestes feutrés
D'un dimanche matin.
J'entends le souffle de Fanny
Endormie dans mon lit.
Je n'ose pas la réveiller.
Le sommeil d'un enfant
C'est magique et sacré.
Il n'y a pas de vent
Et pourtant
Les arbres presque dénudés
Lachent une à une
Leurs feuilles flétries et fanées.
Le cri d'une corneille
Vient meurtrir le silence.
Pas de rossignol ce matin
Pour m'égayer de ses trilles.
Ni d'hirondelles dans le ciel.
Elles sont parties
Depuis déjà longtemps
Retrouver le soleil.
L'automne n'est plus flamboyant,
Tout jaunit doucement.
L'hiver s'annonce et prépare
Déjà, son manteau blanc.
Dimanche matin dans la cité,
La vie est en suspens...
Je n'ose plus bouger.
Et je retourne dans mes rêves,
Au creux de mes draps tièdes.
© Aubépine