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Les Récréations d'Aubépine & Bridget
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15 mai 2008

La Commune de Paris - Chroniques

COMMUNE01
Photo © La Riposte

Le 18 mars 1871,   
Alors que Paris est encerclé par l'armée prussienne, Thiers, chef du gouvernement de défense nationale, donne ordre à l'armée d'aller récupérer les canons en position sur les hauteurs de Montmartre. Mais la population, qui s'oppose à cette mesure, entoure la troupe. Le général Lecomte commande le feu, mais les soldats mettent crosse en l'air. Lecomte est arrêté ainsi que le général Thomas (un autre fusilleur!). Ils sont passés par les armes par une foule en colère. C'est le début de la révolution. Des groupes d'insurgés se répandent dans la ville. Les autorités, apeurées, se replient en catastrophe sur Versailles. Les révolutionnaires se concertent. Les Blanquistes proposent une marche sur Versailles pour se débarrasser du gouvernement, mais malheureusement leur avis n'est pas suivi. La commune de Paris est en train de naître ; elle ne sera proclamée que le 28 mars.   

commune02
Photo  © Paris en Images

Le 20 mars 1871,  Déclaration d'Emile DUVAL, commandant délégué à l'ex-préfecture de Police:   

"Paris, depuis le 18 mars, n'a d'autre gouvernement que celui du peuple : c'est le meilleur. Jamais révolution ne s'est accomplie dans des conditions pareilles à celle où nous sommes. Paris est devenu ville libre. Sa puissante centralisation n'existe plus. La monarchie est morte de cette constatation d'impuissance. (...)."
Extrait du journal officiel de la commune de Paris.

Le 23 mars 1871,   Proclamation de la commune, à Lyon et Marseille.  

Déclaration de l'association internationale des travailleurs (A.I.T) "L'indépendance de la commune est le gage d'un contrat dont les clauses librement débattues feront cesser l'antagonisme des classes et assureront l'égalité sociale.(...)    
Nous avons combattu, nous avons appris à souffrir pour notre principe égalitaire, nous ne saurions reculer alors que nous pouvons aider à mettre la première pierre de l'édifice social".      
(extraits)
   

A la nouvelle de l'insurrection parisienne, le peuple de Narbonne envahit l'Hôtel de ville le 24 mars, et distribue les armes. Digeon proclame la commune de Narbonne. Elle durera jusqu'au 31 mars. Digeon organisera la lutte mais l'armée reprendra le dessus. Arrêté le 1er avril, il passe en jugement le 13 novembre, et sera acquitté.   

Le 25 mars 1871,   Proclamation de la commune à Toulouse.   

Le 26 mars 1871,  Paris, élection des membres de la Commune.
Mouvement insurrectionnels à Saint Etienne, la Commune est proclamée au Creusot.
   

Le 28 mars 1871, 
à Paris, place de l'Hôtel de Ville, devant plus de 200 000 personnes, la Commune est proclamée . Le Comité central de la garde nationale s'efface devant les nouveaux élus, membres de la Commune, dont les noms sont lus à la foule qui les acclame, faisant de cette journée une fête révolutionnaire.    
Le drapeau rouge, arboré sur les édifices publics, est choisi comme emblème de la Commune.

   drapeaux02

"Votre mémoire est née de ces quelques semaines,
compagnons et compagnes, il faut l'utiliser!
Revendiquons les rues, les montagnes, les plaines,
et comme les communards, abolissons l'armée...!
Il faut gratter l'oubli dont on a recouvert
les leçons des copains qui furent assassinés.
Il faut savoir que l'autonomie ouvrière a laissé
dans "l'histoire" des blessures infectées"...

 

(extrait de la chanson de Serge Utge Royo "Sur la Commune")

drapeaux02

Le 28 mars 1871,
fin de la commune du Creusot.   

Le 31 mars 1871,
fin de la commune de Narbonne, incarnée par Emile Digeon.    
Les troupes coloniales soumettent la ville après avoir menacé de la bombarder.
   

Le 4 avril 1871,
tentative de commune à Limoges. Assaut contre la commune de Marseille.
   

Le 12 avril 1871,
La Commune de Paris : "Considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l'un des trois grands principes de la république français, la fraternité, décrète : "Article unique :La colonne Vendôme sera démolie". La colonne sera démolie le 16 mai.
   

Le 19 avril 1871,
extrait de la "Déclaration de la commune de Paris au peuple français".    
"La révolution communale commencée par l'initiative populaire du 18 mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique.      
C'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres.      
(...) Nous, citoyens de Paris, nous avons la mission d'accomplir la révolution moderne, la plus large et la plus féconde de toutes celles qui ont illuminé l'histoire. Nous avons le devoir de lutter et de vaincre!"      
Le 15 mai 1871, La Commune de Paris lance un appel "Aux grandes villes", qui s'achève par ces mots :      
"Si Paris succombait pour la liberté du monde, l'histoire vengeresse aurait le droit de dire que Paris a été égorgé parce que vous avez laissé s'accomplir l'assassinat".
   

Le 16 mai 1871,
la Commune de Paris ayant décidée, par décret du 12 avril 1871, la destruction de la colonne Vendôme (monument de barbarie), celle ci s'abat, à 17 heures 30, en trois morceaux, et l'empereur de bronze qui coiffait son sommet est précipité sur la chaussée. Gustave Courbet sera rendu responsable de ce crime de lèse-majesté.

   

commune03
Photo © La Riposte

Le 21 mai 1871,
Début de la "Semaine Sanglante". Les Versaillais, après s'être emparés des forts, entrent dans Paris par la porte Saint-Cloud. Une répression terrible commence. Les massacres et exécutions sommaires feront entre 20 000 et 35 000 morts. Le boucher Thiers pourra déclarer "L'expiation sera complète. Elle aura lieu au nom des lois, par la loi, avec les lois".
   

Le 22 mai 1871,
Les Versaillais s'emparent de plusieurs portes de Paris. Delescluze fait afficher la déclaration suivante : (extrait)      
"Au peuple de Paris, à la Garde Nationale, Citoyens, assez de militarisme, plus d'états-majors galonnés et dorés sur toutes les coutures! Place au peuple, aux combattants, aux bras nus! L'heure de la guerre révolutionnaire a sonné."
   

Le 24 mai 1871,
Les membres du conseil de la Commune évacuent l'Hôtel de Ville. Pindy donne l'ordre d'incendier le bâtiment; Ferré fera de même pour le Palais de justice et la préfecture de police. Dans la soirée, le quartier du Panthéon tombe aux mains des Versaillais.
   

Le 25 mai 1871,
Exceptée la Butte aux Cailles qui résiste encore, la rive gauche est aux mains de la réaction versaillaise, qui exécute les communards à la mitrailleuse.
   

commune04
Photo ©

Le 26 mai 1871,
Combats à la Bastille et à la Villette, les communards se replient dans la soirée sur Belleville et le Père Lachaise. Alors que les Versaillais assassinent les blessés dans les ambulances, la foule se venge en exécutant 50 otages, rue Haxo,(malgré le refus d'Eugène Varlin).
   

Le 27 mai 1871,
Des combats désespérés ont lieu à l'intérieur même du cimetière du Père Lachaise. Les communards seront fusillés contre le mur qui prendra le nom de "mur des fédérés" afin d'honorer leurs mémoires.
   

Le 28 mai 1871,
Le quartier de Belleville qui résistait encore, tire ses dernières cartouches et se tait. La réaction versaillaise contrôle entièrement la ville, mais poursuit les massacres pour exorciser sa peur.

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