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Les Récréations d'Aubépine & Bridget
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28 mai 2008

La commune de Paris

1870_03

En 1870, Napoléon III lance une offensive contre la Prusse de Bismarck.
Les troupes françaises essuient un cuisant revers, Napoléon perd son trône, la République est proclamée. Mais la guerre ne s'achèvera qu'en janvier 1871 par la capitulation du gouvernement républicain de Adolphe Thiers quand les prussiens campent aux portes de Paris.
Le peuple de Paris et la garde nationale qu'il a constitué n'acceptent pas la capitulation. Thiers tente alors de désarmer Paris. Le peuple de Paris se rebiffe et proclame la Commune. Thiers et son gouvernement s'enfuient à Versailles d'où ils préparent, en accord avec les prussiens, leur retour à Paris. La répression sera féroce et restera dans l'histoire sous le nom de Semaine Sanglante.

commune05


La Commune de Paris s'inscrit dans un mouvement insurrectionnel plus large. D'autres Communes seront proclamées, à Lyon (Bakounine y participe), Marseille, Toulouse, Narbonne, Saint-Etienne, Le Creusot...
Après la guerre et l'armistice, Paris doit être occupé par les Allemands, le gouvernement français collabore, le peuple lui, refuse cette aliénation, il s'insurge et résiste à l'envahisseur et à son gouvernement félon.

Nous sommes en 1871.

De cette paix honteuse naitra la première révolution sociale de l'humanité : "La commune de Paris"

Après quelques 70 jours d'existence, elle a planté les germes d'une société moderne :

  • démocratie authentique,
  • émancipation de la femme,
  • école gratuite et obligatoire,
  • séparation de l'église et de l'état,
  • autogestion,
  • rejet des exclusions et inégalités,
  • diminution du temps de travail (8h/jour par 6 jours),
  • règlementation du travail de nuit,
  • réquisition des logements vides

Travailler, vivre décemment, sans laissés pour compte, sans discrimination. C'est tout, c'est simple, c'est légitime. humain

Un joli rêve, collectif, des soldats aux consciences civiles. En face, une répression forcenée.
Le résultat, la Semaine Sanglante, 30 000 à 100 000 morts, 40 000 déportés, 4 000 condamnations.


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APPEL DES SECTIONS PARISIENNES DE L'INTERNATIONALE AUX OUVRIERS ALLEMANDS
LE 12 JUILLET 1870


"Frères d'Allemagne, au nom de la paix, n'écoutez pas les voix stipendiées ou serviles qui cherchent à vous tromper sur le véritable esprit de la France. Restez sourds à des provocations insensées, car la guerre entre nous serait une guerre fratricide. restez calme, comme peut le faire sans compromettre sa dignité, un grand peuple fort et courageux. Nos divisions n'amèneraient des deux côtés du Rhin qu le triomphe complet du despotisme."

REPONSE DES INTERNATIONALISTES ALLEMANDS:

"Nous aussi nous voulons la paix, le travail et la liberté! Nous savons que des deux côtés du Rhin vivent des frères avec lesquels nous sommes prêts à mourir pour le République universelle."

*****

Quelques grands écrivains:

Théophile Gautier, Edmond de Goncourt, Paul de Saint Victor, Ernest Renan...

Alors que le peuple mange du rat, du chat, du chien...

... Sans vergogne, ces messieurs s'empifrent au restaurant "Chez Brébant". Après le siège, ils attribuent une médaille au restaurateur. On peut y lire:
"Durant le siège de Paris, les quelques amis que nous sommes, ayant accoutumé de se réunir chez Mr brébant ne nous sommes pas une seule fois aperçu que nous dînions dans une ville de deux millions d'âmes assiégées."

... Hugo, Verlaine, et Rimbaud, eux, tressaient des couronnes aux couturières, aux blanchisseuses, aux journalières, aux institutrices de la Commune...

Alphonse Daudet: Quarante Ans de Paris, 1857–1897
Écrit pendant la Commune:
..."Un des derniers jours du mois de mars, nous étions cinq ou six attablés devant le café Riche, à regarder défiler les bataillons de la Commune. On ne se battait pas encore, mais on avait déjà assassiné rue des Rosiers, place Vendôme, à la préfecture de police. La farce tournait au tragique, et le Boulevard ne riait plus.
Serrés autour du drapeau rouge, la musette de toile en sautoir, les communeux marchaient d'un pas résolu dans toute la largeur de la chaussée, et de voir ce peuple en armes, si loin des quartiers du travail, ces cartouchières serrées autour des blouses de laine, ces mains d'ouvriers crispées sur les crosses des fusils, on pensait aux ateliers vides, aux usines abandonnées... Rien que ce défilé ressemblait à une menace. Nous le comprenions tous, et les mêmes pressentiments tristes, mal définis, nous serraient le coeur."...


*****


Les pétroleuses: mythe ou réalité?

Définition du "Petit Larousse":

Nom donné par les journaux de Versailles à des femmes du peuple qui, pendant la Commune de 1871, auraient utilisé du pétrole pour hâter les incendies.


On attribuait aux pétroleuses les incendies perpétrés dans les quartiers occupés par l'armée de Versailles. L'un des calomniateurs les plus virulents de la Commune, Maxime Du Camp, déclare cependant:

"Dès la matinée du 24, Paris fut pris de folie. On racontait que des femmes se glissaient dans les quartiers déjà délivrés par nos troupes, qu'elles jetaient des mèches souffrées par les soupiraux, versaient du pétrole sur le contrevent des boutiques et allumaient partout des incendies. Cette légende excusée, sinon justifiée par l'horrible spectacle que l'on avait sous les yeux, était absolument fausse; nulle maison de brûla dans le périmètre occupé par l'armée française."

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